ATMB a identifié huit captages d’eau potable à proximité des 130 km de son réseau. Depuis l’an dernier, un programme de 24 millions d’euros sur cinq ans est engagé pour protéger ces zones sensibles pour le territoire et ses habitants. Les travaux de réalisation de sept bassins de rétention à Cluses sont en cours. Profils Etudes à réalisé l'études AVP de l'ensemble, puis la Maîtrise d'Oeuvre de 3 des 7 sites.

Après Cluses, nous réalisons cette année le plus complexe : les travaux de protection du captage de Sallanches qui seront terminés à la fin du mois d’octobre 2022. Puis la société autoroutière nous a confié le traitement l’an prochain le captage de Valignon à Scionzier/Marnaz

Un bassin de 145 mètres pour protéger un captage d’eau

Un bassin de 145 mètres pour protéger un captage d’eau

Si l’autoroute A40 était construite aujourd’hui, des dispositifs seraient prévus pour protéger la ressource en eau du territoire. Mais en 1971, date du premier coup de pelle à Bonneville pour créer cette 2X2 voies, la réglementation environnementale n’était pas du tout la même.

La société ATMB est consciente des éventuels risques que pose son infrastructure, en proximité directe de zones de captage d’eau potable. Le premier site traité par PROFILS ETUDES est celui de CLUSES abec un chantier qui se termine ce mois de Juin 2022.

Au pays du Mont-Blanc, un autre chantier est engagé depuis quelques semaines. L’objectif est de protéger le captage de Cayenne de la ville de Sallanches. S’il ne délivre que 5 % du volume d’eau distribué au robinet des Sallanchards, son forage à seulement 12,5 mètres de la surface est jugé sensible.

Sur 1,5 km le long de l’autoroute, des caniveaux et des canalisations sont en cours d’installation de part et d’autre de l’A40, afin de pouvoir capter toutes les eaux de ruissellement. Ces tuyaux, dont certains passent sous l’autoroute, seront reliés à un très grand bassin, large de 3 mètres mais surtout long de 145 mètres, en cours de création en face du stade de foot. Une énorme machine installe actuellement, par vibration et martellement, des palplanches de 10 mètres de haut, sortes de grandes tôles en ferraille qui constitueront l’ossature du réservoir d’eau.

La création de ce vaste bassin de rétention, d’un volume de 630 mètres cubes, a une double fonction. En cas de pollution accidentelle en raison du renversement d’un camion par exemple, les effluents d’une citerne pourraient être retenus dans le bassin par un système de fermeture de vanne. ATMB indique que l’installation est conçue pour bénéficier d’un délai d’une heure, avant que des rejets toxiques ne sortent du bassin. C’est dans ce laps de temps qu’un opérateur de la société autoroutière doit intervenir pour fermer la conduite de sortie du bassin.

Cette future installation va également permettre de traiter la pollution chronique. Poussière de freins, caoutchouc, particules fines émanant des plaquettes : le réseau routier engendre chaque année des rejets qui partent dans l’environnement. Ces nouveaux caniveaux connectés au bassin de rétention sont une sorte de piège, qui permet de collecter ces micropolluants par décantation. ATMB n’aura qu’à curer le bassin de temps en temps pour récupérer ces particules de matières.

Le chantier avance à grands pas. Les palplanches seront toutes installées dans la terre d’ici deux semaines. Puis les travaux vont perturber la circulation sur l’A40. Entre la fin du mois de mai et jusqu’au mois d’octobre, une voie sera neutralisée dans chaque sens. Il s’agira de créer ces fameux caniveaux en béton et de construire le réservoir d’eau. Ce chantier à 5 millions d’euros piloté par PROFILS ETUDES va se prolonger jusqu’à l’automne.